Les couches biodégradables méritent-elles leur nom ? Ont-elles un réel impact environnemental ? Lilinappy vous informe sur les couches bio pour bébé.

Tout savoir sur les couches bio jetables

 

Afin de limiter l’impact environnemental des couches jetables classiques, certains parents ont opté pour les couches jetables biodégradables que l’on trouve maintenant un peu partout : sur internet (notamment sur Lilinappy 😉 ), dans les grandes enseignes, etc.

Cependant, ce système a-t-il réellement un impact positif sur l’environnement ?

 

Composition d’une couche jetable biodégradable

Commençons par décortiquer les différentes parties de la couche bio :

L’extérieur est généralement conçu à partir de matières premières naturelles et renouvelables telles que le maïs, le bois ou le coton.
L’intérieur (en contact avec les fesses de bébé) est en cellulose blanchie sans chlore.
Enfin, la partie absorbante est constituée de gel polyacrylate appelé SAP (en quantité moins importante que dans les couches jetables biodégradables) et de cellulose de bois (sans chlore et, la plupart du temps, le bois utilisé est issu de forêts gérées durablement avec la certification FSC).

interieur-couche-jetable

On peut constater un réel effort dans la fabrication, avec des matériaux utilisés issus de filières durables, malgré la présence du gel absorbant SAP.

Le principal avantage est donc que la couche bio comporte moins de produits nocifs (benzol, de la dioxine, résidus de pesticides…) qu’une couche jetable classique. Cela limite le risque d’irritation pour votre bébé.

Mais cela suffit-il réellement pour parler de couche biodégradable ?

La biodégradabilité de la couche bio

A ce jour, aucune marque ne propose une couche jetable 100% biodégradable.

En effet, il reste toujours une part non biodégradable dans les couches bio : les fixations, la partie absorbante comprenant du SAP ou encore les élastiques.

Exemples :
Moltex : biodégradable à 50%
Nature Baby Care : biodégradable à 60%
Bio Babby : biodégradable à 60%
Wiona : biodégradable à 66%
Douce Nature : biodégradable à 90%

Que peut-on alors en conclure ?

Même si on parle de couches biodégradables, n’envisagez pas de pouvoir les composter et donc de limiter au maximum la production de déchets.
Les couches jetables biodégradables doivent être jetées avec les déchets ménagers au même titre que les couches jetables classiques.

 

La fin de vie des couches jetables biodégradables

 

Jetées avec les ordures ménagères, les couches bio seront finalement traitées comme n’importe quel autre déchets, par :

  • enfouissement
  • incinération

Il n’y a pas vraiment d’avantages comparé aux couches jetables classiques, cela pourrait même être l’inverse : elles pourraient même générer plus de gaz à effet de serre (mais pas encore prouvé).

 

Une tromperie ?

A l’ère du développement durable et du recyclage, plutôt que de couches jetables biodégradables, on doit parler de couches écologiques, dont la fabrication est plus réfléchie que les couches jetables classiques et qui limitent les matières nocives en contact direct avec la peau des bébés.

Bien que souvent critiquée (la plupart du temps par manque d’informations), la solution couches lavables reste donc la plus transparente écologiquement parlant, avec un impact environnemental plus limité, que ce soit par le nombre de couches fabriquées ou par les déchets générés, et la plus saine pour bébé.

Les couches lavables hybrides constituent d’ailleurs une alternative intéressante aux couches bio : constituées d’une culotte de protection associée à un insert lavable (qui passe donc à la machine à laver), ou un insert jetable biodégradable (ne comprenant aucun produit chimique, ni de SAP et 100% biodégradable).

Linda