Généralement, je ne m’adresse pas spécialement aux filles quand j’écris un article. Même mes articles sur l’allaitement et le portage peuvent bien souvent intéresser un futur ou un jeune papa qui pourra ainsi mieux accompagner sa femme et son bébé.

Mais pour le coup, il s’avère que celui-ci est quand même vraiment orienté. Promis, une fois n’est pas coutume, mais j’avais vraiment envie d’écrire un article sur les protections féminines utilisées lors des menstruations.

Protections féminines à travers les âges

Comme je suis plutôt curieuse de nature, je me suis intéressée à ce que les femmes de tous temps ont utilisé afin d’absorber leurs flux. C’est parfois très curieux, original ou spécial. Dans les romans de l’historienne JM Auel, qui se déroulent à la préhistoire, nous apprenons par exemple que les femmes utilisaient des peaux de lapins tannées, tenues par des cordelettes de fibres. Dans l’antiquité, en Grèce ou en Egypte, les femmes enroulaient des petites bandes ouatées ou de tissus sur des petits bouts de bois pour les introduire dans leur vagin. Le christianisme a fait abolir cette pratique, arguant que l’introduction d’objets dans le corps de la femme était un péché.

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Jusqu’au début du 20ème siècle, la grande majorité des femmes a utilisé des bandes de tissus pliés, retenues par des ceintures en fibres ou en caoutchouc … Le moins que l’on puisse dire, c’est que le système ne semble pas particulièrement confortable.
Ces bandes ont été remplacées par la suite par des culottes en coton ! (Je vous entends pousser un grand « ouf » de soulagement pour n’avoir pas connu ce temps là ! 😉 )

Enfin, certaines littératures récentes sur le sujet nous apprennent que parfois, des femmes n’utilisaient pas de protections. Du tout. Elles contrôlaient leurs flux ! (je serais avide d’en apprendre d’avantage, si vous avez des pistes … !!!) D’autres ont eu l’idée d’utiliser des éponges de mer : l’inconvénient étant leur nettoyage et le développement potentiel de bactéries entre chaque flux …

Les première serviettes hygiéniques lavables cousues et préformées ne voient le jour qu’à la fin du 19ème siècle, voire au début du 20ème. La première serviette jetable est l’oeuvre de l’entreprise Kimberly-Clark en 1920 : et encore, elle n’était pas auto-collante puisque les bandes adhésives n’ont été inventées que dans les années 70 ! Le premier tampon, lui, serait réellement né en 1936 aux Etats-Unis.

L’ère moderne de l’hygiène féminine

Pour ma part, mes premières règles sont loin….très loin ! 😉 Et à l’aube des années 90, l’idée ne serait même pas venue à ma mère de me parler d’autre chose que de serviettes hygiéniques jetables. C’est moi qui lui ai parlé de tampon et qui ai dû insister pour en obtenir. Certaines idées préconçues ont la vie dure, n’est-ce pas ?

Ce qui a changé ces 30 dernières années ? Heu… et bien pas grand chose en fait, si ce n’est qu’il y a toujours plus de polyacrylates dans les serviettes jetables (vous savez, ces petites billes bleues que l’on retrouve dans les couches de bébés…), afin qu’elles soient de plus en plus fines et absorbantes (peut-être pour donner l’envie de les garder plus longtemps ? hu hu hu !), qu’il y a toujours plus de parfums et autres désodorisants (je découvre qu’il semble y avoir des femmes qui sentent mauvais durant leur règles !?) et bon nombre de femmes y sont de plus en plus sensibles voir même allergiques !

On commence à peine à faire la relation entre le port de tampons et le syndrome du choc toxique. C’est rare, mais suffisamment grave pour ne pas négliger son existence et informer notre entourage.

Quelles sont à présent nos alternatives ? En existe-t-il d’ailleurs ? (question piège, hein, forcément, sinon je ne serais pas là, avec cet article 😉 )

Serviettes hygiéniques lavables 

Et oui ! Après avoir été boudées ces dernières décennies par les pays dits développés, les serviettes hygiéniques lavables reviennent en force depuis une petite dizaines d’années.

Pourquoi ? Comment ?serviette hygienique lavable bare et boho

Et bien il s’avère que, selon les utilisatrices, elles sont extrêmement confortables. En coton, souvent bio, elles ne contiennent pas de matières toxiques. Elles se ferment généralement par des petites pressions sous la culotte, ou plus rarement grâce à une bande velcro. Elles sont très absorbantes car leur noyau est souvent en éponge, lin, bambou ou Ingeo. Ce qui ne gâche rien, c’est que généralement elles sont jolies, profilées, et disponibles en plusieurs tailles !

Et le lavage me direz-vous ? (oui, oui, j’ai vu la petite grimace de certaines 😉 ) Rien de plus simple : un trempage dans de l’eau très froide afin de décoller l’hémoglobine du tissu, le tout dans un filet comme pour la lingerie ou les couches, puis hop!, en machine à laver le linge à 60°C max, avec un peu de lessive.
Et le tour est joué ! Séchage sur le file ou en sèche-linge selon les recommandations du fabricant.

Cerise sur le gâteau : tout comme les couches lavables, les serviettes hygiéniques lavables sont écologiques et économiques.

Vous n’êtes pas encore convaincue ? Alors la suite va peut être vous parler un peu plus.

Serviettes hygiéniques jetables en coton bio

Serviette hygienique jetable blog lilinappy

Les serviettes hygiéniques jetables ont cet avantage imparable de ne pas contenir de produits chimiques, pas de parfum ou de désodorisant. La plupart sont biodégradables et même compostables ! Tout comme leurs emballages.

L’absorption me demanderez-vous ? Aussi bien que n’importe quelle serviette hygiénique trouvée en grande surface. Honnêtement, après avoir demandé à mes filles de tester, elles n’ont pas trouvé de différences. Ha si, au moins une : pas de démangeaisons ni de picotements !

Je vous entends déjà me dire « oui mais le bio c’est plus cher !  » Et bien moi je réponds à cela qu’il suffit de bien consommer. C’est à dire en réfléchissant et en étant raisonnable. Comme tout produit bio ou/et naturel, plus la demande augmentera, plus l’offre sera importante, plus les prix baisseront 😉

Et puis, le confort durant les règles me semble important… déjà que ce n’est pas forcément agréable de les avoir tous les mois, autant se sentir bien, n’est-ce pas ?

Et les tampons en coton bio ? Les avantages sont exactement les mêmes que les serviettes jetables bio : aucun produit chimique, biodégradables, compostables, et confortables ! Ils sont une alternative aux serviettes si vous n’aimez pas le principe, et une confortable transition avant de passer à la fameuse coupe menstruelle.

Coupe menstruelle

Qu’est-ce donc ? Et bien c’est une petite coupe en silicone médicale qui recueille les flux menstruels. Elle est insérée dans le vagin, assez prêt du col de l’utérus.

Mais comment ça tient ?  Les muscles de cette zone l’empêchent naturellement de descendre. Ils enserrent la coupe complètement, obligeant le flux à se diriger dedans.

Est ce qu’il peut y avoir des fuites ? Oui, si elle est mal mise, mal déployée, mise trop bas dans la vagin ou si elle n’est pas vidée à temps.

Pour ma part, ce n’est qu’en 2003 que je découvre l’existence des coupes menstruelles. Alors en plein allaitement de Fille n°2, j’avoue qu’essayer des protections hygiéniques et autres modes de recueil de flux menstruels n’étaient absolument pas à l’ordre du jour. Lorsque qu’une amie me montre « la chose » j’avoue n’avoir pas du tout, mais alors pas du tout, du tout, été emballée ! Je ne m’imaginais pas mettre « ça » à cet endroit « là ». Cela me semblait vraiment gros et bien trop rigide. Mon amie a bien tenté de m’expliquer que pour l’insérer, il fallait la plier et que sur la taille… ben… ce n’était pas forcément plus large que Monsieur… hum hum hum.

Et puis d’autres amies ont commencé à m’en parler, me demander mon avis avant d’en commander une. Comme je déteste ne pas avoir d’avis personnel à donner, surtout sur ce type de produit, j’ai finalement tenté l’expérience in situ en 2006

J’avoue que les 2 premiers cycles ont été un peu… hésitants. Je voulais placer la coupe de façon verticale… sans y parvenir. Parfois je n’arrivais pas à la déployer complètement et du coup elle faisait « un pli ». Les fuites étaient assurées ! Il m’a fallu trouver la bonne position pour la mettre, trouver comment la plier correctement, repérer jusqu’où la mettre et savoir vérifier qu’elle était correctement déployée.

C’était il y a donc 9 ans et j’ai toujours les 2 mêmes coupes depuis cette période. Je ne suis revenue aux serviettes que durant 2 semaines après la naissance de mon 4ème bébé et aux tampons après un léger relâchement musculaire passager.

Au quotidien, il est parfaitement possible de faire du vélo, de nager, de pratiquer n’importe quel sport avec aisance.

Comment se passe l’entretien ? Rien de plus simple. Il suffit de laver la coupe avec de l’eau chaude et du savon. (lors de la douche par exemple).
Vous pouvez aussi la stériliser dans l’eau bouillante si vous êtes sujette aux mycoses, sinon, honnêtement, ce n’est absolument pas indispensable.
Vous la videz dans les wc, généralement 2 à 3 fois par 24h en fonction de vos flux.

Pour moi, la coupe est très confortable, pratique et complètement hygiénique. Dois-je vous avouer que je ne pourrais plus m’en passer ?

Sources :

Le Journal des Femmes, Petite histoire des règles et des protections périodiques

Rue89 : Ceinture en caoutchouc, chiffons : l’histoire méconnue des règles


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